Il y a quelques temps, je me suis rendue compte que mon plan en trois parties (celui dont je parlais de manière assez évasive dans mon billet précédent État des lieux d’un début de recherche) n’était pas vraiment cohérent. En effet, il contenait des tas de petits paragraphes qui n’appartenaient, ni à aucune de mes trois parties (langue/culture/cinéma), ni à aucun de mes axes de recherche, mais étaient pourtant bien trop importants pour que je puisse envisager de les sacrifier.
Ce plan fonctionnait peut-être mais il m’a semblé judicieux de le changer car il rendait vraiment laborieux mon travail d’écriture. Alors, en réfléchissant et en me penchant longuement sur mon introduction et ma problématique, je suis parvenue à cibler le problème : Je n’avais pas besoin de deux parties bancales et d’une troisième fourre-tout ; je n’avais pas non plus besoin de trois parties qui s’entremêlaient à chaque instant ; ce dont j’ai besoin aujourd’hui, ce sont de deux parties, claires, précises, distinctes, dans lesquelles je vais pouvoir avancer efficacement.
Cela fait donc un peu plus d’une semaine que j’évolue dans un plan en diptyque « Regarder un film en classe de FLE » / »Faire un film en classe de FLE » avec quatre chapitres dans chacune des parties. Mes trois parties précédentes constituent trois des chapitres de la première partie, car il n’était, je pense, pas judicieux de les séparer, tant elles étaient proches et perméables. J’ai également réintroduit l’élément que j’avais écarté lors de mon précédent billet, car c’est précisément le projet qui me tenait le plus à cœur : le processus de création cinématographique.
Pour l’instant, les deux pans de ma recherche s’articulent parfaitement. Néanmoins, ma plus grande crainte reste une asymétrie des deux parties car j’ai, à ce jour, beaucoup plus de contenu à traiter pour la première « Regarder un film », qui est plus commune, même si mon approche se veut (je crois) un peu différente et (je l’espère) originale. C’est certainement parce que, comme il s’agit de la première partie, qu’elle rassemble l’intégralité de ce que j’avais écrit auparavant et qu’il est toujours, à la fois tentant et rassurant de travailler linéairement : elle monopolisait un peu jusqu’à présent le temps de travail. Nombreux sont les enseignants qui montrent des extraits de films en classe, rares sont ceux qui organisent des tournages.
Enfin, tout ne se passe pas non plus comme prévu avec le « terrain » dont j’avais parlé lors des pré-soutenances. Les étudiants de cinéma avec qui je devais mettre en place mon projet ne sont que très peu disponibles alors que le temps file à toute vitesse. Plutôt que de me lancer dans un projet titanesque que je serai incapable de mener à bout, je me tourne, pour combler ce manque de « terrain », vers des personnes ayant déjà organisé ce genre d’ateliers. Pour le moment, aucune d’entre elles n’est reliée au FLE. Je crois cependant que, si l’atelier reste dans un cadre éducatif, il sera tout à fait transposable à l’enseignement des langues et du FLE. À condition bien sûr, de compléter l’analyse avec des lectures pertinentes.
Image : Jeune Femme, Léonor Serraille (2017)